Prothèses mammaires et hypoplasie des seins ou plastie d’augmentation mammaire par prothèses

Définition :

L’hypoplasie mammaire correspond à un volume de seins insuffisamment développés proportionnellement à la morphologie de la patiente. Un développement insuffisant de la glande à la puberté ou une perte de volume glandulaire à la suite d'une grossesse, d’une perte de poids ou de perturbations hormonales peuvent être à l’origine de l’hypoplasie mammaire. Ce manque de volume peut également être associé à une ptôse.

Objectifs et principes :

Cette intervention peut se pratiquer à partir de 18 ans et sans limite d’âge. Cependant dans de rares cas telles que des anomalies malformatives ou des hypoplasies sévères, elle est réalisable pour des mineures.
Cette intervention chirurgicale est jugée comme purement esthétique, ce qui signifie qu’elle ne bénéficie d’aucune prise en charge par l’assurance maladie. Toutefois, certains cas rares d’absence radicale de développement mammaire (agénésie mammaire) peuvent tenter d’avoir une participation de la sécurité sociale.
Les prothèses mammaires utilisées sont composées d’une enveloppe et d’un produit de remplissage. Il existe une grande variété de formes et de volumes, permettant ainsi d’optimiser et d’adapter son choix en fonction de sa morphologie et de ses attentes.
Tous les implants disponibles en France sont soumis à des normes précises (marquage CE et autorisation de l’ANSM). Depuis 2016, les autorités administratives françaises et le ministère de la Santé ont imposé la mise en place d’un registre national des prothèses mammaires, ayant pour objectif de recenser toutes les prothèses implantées sur le territoire français et ainsi assurer le suivi de tous les implants pour garantir la sécurité des patientes.

Autres implants :

Prothèses remplies d’hydrogène : ce dispositif consiste en un gel aqueux homologué depuis 2005, principalement constitué d’eau gélifiée par un dérivé de cellulose. Ce gel, d’une texture plus naturelle que le sérum physiologique, est également résorbable par l’organisme en cas de rupture de l’enveloppe.
En outre, il existe des prothèses avec une enveloppe en silicone recouverte de mousse de polyuréthane, intégrée dans les tissus environnants. Elles offrent ainsi une forme d’accroche tissulaire potentiellement bénéfique dans des situations complexes. Étant donné que l’innocuité du polyuréthane est maintenant largement reconnue, ces implants gagnent en popularité, car ils pourraient contribuer à une meilleure pérennité de leur position, à la réduction du surpoids induit sur le pôle inférieur du sein et à la prévention de la rotation des implants anatomiques. Le risque de développer une coque est également réputé moindre. Néanmoins, ces prothèses présentent certains inconvénients et difficultés d’utilisation qui doivent être soigneusement évalués.
En toutes circonstances, le choix du type de prothèses résulte d’une discussion avec le Chirurgien, qui vous conseillera sur la solution la plus adaptée à votre cas spécifique.

Avant l’intervention :

Le projet thérapeutique est élaboré par la patiente et le chirurgien. Ils aborderont ensemble le bénéfice esthétique attendu, les limites de l’intervention, les avantages, inconvénients et contre- indications. Une étude minutieuse est réalisée, de même qu’un bilan radiologique précis, un bilan pré-opératoire habituel et une consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention avec l’anesthésiste. À noter qu’aucun médicament contentant de l’aspirine ne devra être pris dans les 15 jours précédant l’intervention.

Anesthésie et modalités d’hospitalisation :

Un examen attentif précédé d’un interrogatoire seront réalisés par le chirurgien, qui devra prendre en compte tous les paramètres qui font la singularité de chaque patiente, à savoir la taille, le poids, les grossesses éventuelles, l’allaitement, la qualité de la peau, l’importance de la graisse et de la glande, la morphologie thoracique, la musculature... Suivant ces paramètres mais également selon les habitudes du chirurgien et les envies de la patiente, une stratégie opératoire sera établie. Dans celle-ci, on trouvera donc l’emplacement prédéterminé des cicatrices, la taille et le type d’implants et leur positionnement vis-à-vis du muscle.
Conformément aux prescriptions, un bilan sanguin préopératoire sera fait. Un bilan radiologique du sein est prescrit pour cette intervention. Aucun médicament contenant de l’aspirine de devra être pris dans les dix jours qui précèdent l’intervention. Pour terminer, le médecin anesthésiste doit être vu au plus tard 48 heures avant l’intervention, pour une consultation.

Type d’anesthésie :

Pour cette intervention, une anesthésie générale sera utilisée. Cependant pour de rares cas, une anesthésie locale dite “vigile” peut être utilisée, il faut pour cela en discuter avec l’anesthésiste et le chirurgien.

Modalités d’hospitalisation :

Cette intervention nécessite une hospitalisation courte, généralement d’une journée. Cependant dans certains cas, l’intervention peut avoir lieu en ambulatoire (avec une sortie le jour même nécessitant simplement quelques heures de surveillance post-opératoire).

Le résultat :

Le résultat apparaîtra dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention. Celui-ci sera le plus souvent apprécié, notamment si la technique utilisée était correcte et si le suivi se fait de la bonne façon, en suivant les précautions établies en amont.
A savoir qu’une deuxième séance de lipomodelage est envisageable quelques mois plus tard, si la patiente souhaite augmenter une nouvelle fois le volume de sa poitrine ou améliorer la forme de celle-ci. Les coûts et contraintes sont sensiblement les mêmes que pour la première intervention. Il n’y a pas de limite de séances mais, cela dépend du bon sens et de la quantité de graisse disponible pour le prélèvement.
Notez également que, comme expliqué précédemment, les cellules greffées restent vivantes ce qui signifie que le vieillissement normal des seins n’est pas interrompu. Ces cellules vivantes sont également impactées par la prise et la perte de poids, ce qui signifie qu’une stabilité pondérale est recommandée, dans la mesure du possible.

L’intervention :

Chaque intervention est réalisée par un chirurgien qui a ses habitudes de travail et une technique propre à lui. Cependant, il y a tout de même des bases communes pour cette intervention.
Concernant les incisions cutanées, il existe plusieurs voies d’abord (voie d’accès chirurgical) à savoir les voies aréolaires, la voie axillaire et la voie sous-mammaire. Ces incisions correspondent logiquement à l’emplacement des futures cicatrices, qui seront donc placées et dissimulées dans des zones de replis naturels ou de jonctions.

Mise en place des prothèses :

Deux positionnements sont possibles :


  • -Pré musculaire : les prothèses sont placées derrière la glande mais devant les muscles pectoraux.
  • -Rétromusculaire : les prothèses sont placées derrière les muscles pectoraux.

Ce choix est discuté en amont avec le chirurgien.
En cas de ptôse mammaire, le chirurgien esthétique peut réaliser une résection de peau pour réduire l’enveloppe cutanée du sein. Cependant, ce geste a pour conséquences des cicatrices plus importantes.
Un drain peut être mise en place. Ce dispositif permet d’évacuer le sang qui pourrait s’accumuler autour des prothèses. A la fin de l’intervention, un pansement modelant sera réalisé.
La durée de l’intervention dépend des habitudes du chirurgien et de la voie d’abord utilisée. Celle-ci peut durer entre 1 heure et 2 heures 30.

Les suites opératoires :

Des douleurs peuvent parfois être ressenties les premiers jours suivant l’opération (en particulier si les implants sont placés derrière les muscles). Selon l’intensité des douleurs, un traitement antalgique peut être prescrit.
Les premiers temps, des ecchymoses, œdème et gêne à l’élévation des bras sont fréquents.
Un pansement plus léger viendra remplacer le premier après quelques jours. À la suite de cela, un soutien-gorge (à porter nuit et jour) pourra être recommandé pendant quelques semaines. Dans la plupart des cas, les fils de suture sont internes et résorbables. Si ce n’est pas le cas, ils seront retirés quelques jours après l’intervention.
Il est préconisé d’attendre un à deux mois avant de reprendre une activité sportive et d’éviter toute activité sur une durée de cinq à dix jours.

Le résultat :

Un délai de deux à trois mois est requis pour évaluer le résultat final. C'est la période nécessaire pour que les seins retrouvent toute leur souplesse et que les prothèses se stabilisent. L'intervention a pour objectif d’améliorer le volume et la forme de la poitrine, avec des cicatrices généralement discrètes. L'augmentation du volume mammaire a des répercussions sur la silhouette globale, offrant une plus grande liberté vestimentaire. Au-delà des améliorations physiques, cette intervention redonne bien souvent une sensation de féminité retrouvée, ce qui a des effets positifs sur le plan psychologique.
Toutefois, il est important de souligner que le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos attentes sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous apporter une grande satisfaction.
En ce qui concerne la stabilité du résultat, indépendamment de la durée de vie des prothèses et sauf en cas de variations importantes de poids, le volume des seins demeurera stable sur le long terme. Cependant, en ce qui concerne la forme et la tenue de la poitrine, les seins augmentés subiront, comme certains seins naturels, les effets de la pesanteur et du vieillissement. La rapidité de ces effets variera en fonction de l’âge, des qualités de soutien de la peau et du volume des implants.

Les imperfections du résultat :

Occasionnellement, certaines imperfections peuvent exister après l’intervention.


  • -Asymétrie de volume résiduelle
  • -Fermeté trop grande, souplesse et mobilité insuffisantes
  • -Aspect légèrement artificiel
  • -Perceptibilité au toucher des implants
  • -Aggravation d’une ptôse mammaire

Selon l’imperfection et le degré de gravité, certaines patientes peuvent réaliser une autre intervention quelques mois après.

Les complications envisageables :

Une augmentation mammaire par prothèses est une intervention à but esthétique mais, elle n’en reste pas moins une intervention chirurgicale. De ce fait, réaliser une intervention chirurgicale implique des risques.
En ce qui concerne les risques liés à l’anesthésie, la patiente en sera informée par l’anesthésiste lui- même lors du rendez-vous préopératoire. À savoir que les risques encourus sont devenus très faibles, puisque les techniques, les produits anesthésistes et la surveillance ont progressé ces dernières années.
Concernant les risques liés au geste chirurgical, ils sont limités grâce au choix d’un chirurgien plasticien qualifié et compétent.
En général, la grande majorité des interventions se passe sans problème et les patientes sont satisfaites des résultats. Cependant, des complications existent et malgré leur faible fréquence, vous devez en avoir connaissance.
Complications liées au geste chirurgical mammaire :


  • -Épanchement, infection
  • -Hématome : accumulation de sang autour de la prothèse. Cette complication peut survenir dans les premières heures postopératoires.
  • -Épanchement séreux : accumulation de liquide lymphatique autour de la prothèse souvent associé à un œdème. Il disparait progressivement et spontanément.
  • -Infection : les infections sont rares après ce type de chirurgie mais existent. Une infection ne peut pas être résolue par un traitement antibiotique seul et nécessite une reprise chirurgicale avec un drainage et une ablation de l’implant pour quelques mois. Il existe trois formes d’infections, à savoir infection tardive, micro-abcès et choc toxique staphylococcique.
  • -Nécrose cutanée : celle-ci est consécutive à un manque d’oxygénation tissulaire qui peut être favorisée par une tension excessive, un hématome, une infection ou un tabagisme

La rupture prothétique impose de devoir réaliser une intervention pour changer les implants.


  • -Malposition et déplacement : le déplacement secondaire des implants ou un mauvais positionnement peuvent parfois justifier d’une correction chirurgicale.
  • -Rotation : fait très rare, le pivotement d’une prothèse anatomique reste pour autant possible et peut affecter le résultat de l’intervention.
  • -Déformation de la paroi thoracique : lorsque des prothèses avec coques fibreuses sont laissées longtemps en place, elles peuvent s’imprimer dans les tissus et laisser une déformation de la paroi lorsqu’elles sont retirées. Ces cas sont extrêmement rares et très délicats à corriger.
  • -Sérome tardif péri-prothétique : une nouvelle fois, ces cas sont très rares mais existent. Une accumulation tardive de liquide peut survenir autour de la prothèse. Un épanchement comme celui-ci, s’il est associé à d’autres anomalies du sein, peut imposer de faire un bilan sénologique auprès d’un radiologue spécialisé pour réaliser une ponction sous échographie. S'il y a une masse mammaire ou un épanchement récidivant, une exploration chirurgicale permettra une analyse de la capsule péri-prothétique afin d’éliminer un rare Lymphome Anaplasique à grandes cellules.

Questions diverses (FAQ) :

Grossesse et allaitement : il est recommandé d’attendre au moins six mois avant d’envisager une grossesse après la pose de prothèses mammaires. Aucune contrindication concernant l’allaitement, qui reste possible dans la plupart des cas.
Maladies auto-immunes : il n’y a pas plus de risques de développer ce type de maladies lorsqu’on porte des implants, comme en témoignent les nombreux travaux réalisés à ce sujet.
Prothèses et cancers : le port de prothèses mammaires n’augmente pas le risque de cancer du sein. Cependant, dans le cadre d’un dépistage du cancer, l’examen et la palpation peuvent être perturbés, surtout en cas de coque périprothétique ou de siliconome. La présence des implants peut également gêner la réalisation et l’interprétation des mammographies de dépistage. Il faudra donc nécessairement préciser que vous portez des implants mammaires lors de ce type d’examens.
A savoir qu’en cas de doute sur le diagnostic d’un cancer du sein, la présence de prothèses peut requérir une exploration plus invasive pour obtenir des certitudes.
Le lymphome Anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires est très exceptionnel. Celui-ci ne doit être recherché qu’en cas de signes cliniques avérés. La nature de la lésion sera précisée grâce à un bilan sénologique. Dans près de 90% des cas, cette entité guérit par un traitement chirurgical adapté qui associe l’ablation de la prothèse et de la capsule péri-prothétique. Dans les 10% restants, la pathologie est plus grave et nécessite donc la prise en charge par chimiothérapie et/ou radiothérapie.
Durée de vie des implants : il ne faut pas considérer la mise en place de prothèses mammaires comme quelque chose de définitif. La durée de vie moyenne d’un implant est de 10 ans mais, il est impossible de déterminer précisément leur “espérance de vie” car celle-ci est impactée par plusieurs phénomènes d’usure variables. Cependant, il faut tout de même noter que les implants “nouvelle génération” ont fait de grands progrès en termes de résistances et de fiabilité.
Surveillance : Il est important de se rendre aux visites de contrôle prévues par le chirurgien dans les semaines et les mois suivants l’intervention. La présence des implants ne vous exempte pas de la surveillance médicale habituelle. Pour autant, comme précisé en amont, il est indispensable de dire aux différents médecins que vous êtes porteuse de prothèses mammaires.
Il est conseillé de réaliser une consultation de surveillance, spécifique aux implants, tous les deux à trois ans. En dehors de celle-ci, il est essentiel de venir consulter dès lors qu’une modification est détectée ou après un éventuel traumatisme violent.
Une échographie mammaire doit être réalisée au moindre doute clinique et dans certains cas, 1 fois par an. Le changement de prothèses n’est envisagé que dans le cas d’une anomalie clinique ou radiologique, ou bien sur demande de la patiente.
Le Docteur Gliksman exerce en France et en Suisse, plus particulièrement à Genève et Lyon. Chirurgien esthétique à Lyon, il est recommandé par de nombreuses patientes car considéré comme le meilleur chirurgien esthétique, grâce à son empathie, son engagement et son dévouement envers celles-ci. Il pratique de nombreuses chirurgies mammaires telles que l’augmentation mammaire ou la réduction mammaire, il traite la ptôse mammaire et autres malformations du sein.